
L’Afrique n’est plus seulement perçue comme un continent en développement, mais comme une zone stratégique pour la croissance mondiale. Avec une population qui devrait dépasser 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, dont plus de 60 % auront moins de 25 ans, le continent représente une force de travail immense et une classe moyenne émergente. Les investissements étrangers directs affluent, particulièrement dans les secteurs de la fintech, de l’énergie verte, de la santé connectée et de l’agritech.
La mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ouvre des perspectives inédites. Cette initiative pourrait transformer le commerce intra-africain, aujourd’hui très faible (moins de 20 %), en stimulant les chaînes de valeur régionales et en réduisant la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs. Des villes comme Lagos, Nairobi, Kigali ou Accra deviennent des hubs d’innovation technologique, attirant des talents et des capitaux internationaux.
Mais pour concrétiser ce potentiel, le continent devra relever plusieurs défis : infrastructures insuffisantes, instabilité politique locale, corruption et accès limité au financement pour les PME. Pourtant, pour de nombreux analystes, l’Afrique pourrait devenir la nouvelle Asie du XXIe siècle, à condition que la croissance s’accompagne d’inclusion sociale et de durabilité.